HÉPATITE C – Claudine G : “Le dépistage m’a sauvé la vie”

« LA CAMPAGNE DE DÉPISTAGE M’A SAUVÉE LA VIE »

Claudine G, une niçoise de 66 ans, a été guérie de l’hépatite C après plusieurs mois de traitement. Dépistée à temps grâce à la campagne Stop aux hépatites B, C et au VIH, elle a accepté de se confier sur son parcours. Témoignage.


– Comment avez-vous appris que vous aviez l’hépatite C ?


Je me plaignais d’être très fatiguée. Mon médecin traitant m’a alors recommandé de faire des analyses comprenant la recherche du virus de l’hépatite C. Une fois le test réalisé, j’ai appris que j’étais porteuse de cette maladie.– Est-ce que vous aviez des symptômes ?
Je ne me doutais pas du tout que j’avais l’hépatite C. Je n’avais pas de symptômes à part une fatigue chronique. Il est fort probable que cette hépatite soit la conséquence d’une transfusion sanguine dans les années 80.

– Pensez-vous que la campagne a joué un rôle déterminant dans votre dépistage ?

J’ai suivi la campagne Stop aux hépatites B, C et au VIH depuis le début. Ce qui a été déterminant dans mon histoire est que mon médecin traitant a été informé par les affiches de la campagne. Après avoir réalisé des analyses, il m’a orienté vers un spécialiste. C’est donc grâce à la campagne que j’ai été dépistée à temps. Je pense que ça m’a sauvé la vie…

– Vous êtes aujourd’hui guérie. Comment s’est déroulé votre traitement ?


Mon traitement n’a pas été long, ni compliqué. On m’a prescrit l’un des nouveaux médicaments. Je suis allée le chercher à l’hôpital et j’ai pris ces cachets pendant 3 mois. J’ai été suivie du début à la fin par mon médecin. Tous les mois, j’avais des analyses à faire. 

– Quel regard portez-vous sur votre parcours ?


Je suis très heureuse d’être guérie. Ça me fait un plaisir fou et je me sens revivre. Je suis une personne très optimiste. De ce fait, je n’ai jamais baissé les bras.  

– Avez-vous des conseils à donner pour inciter les gens à se faire dépister ?


J’ai recommandé à tous les personnes que je connais de se faire dépister très rapidement car maintenant on peut guérir. Il faut donc faire le test le plus tôt possible. Je n’ai qu’une chose à dire : Faites-vous dépister au moins une fois dans votre vie !

– Est-ce que vous avez parlé avec d’autres patients porteurs de la maladie ?


J’ai rencontré un monsieur qui avait la maladie depuis plusieurs années. Il avait été stabilisé il y a 20 ans mais sa vie a été fortement chamboulée. Pour ma part, j’ai tenté de garder une vie sociale et je ne me suis pas renfermée sur moi-même.

– On prévoit la fin de l’hépatite d’ici 2025, pensez-vous que les choses ont beaucoup évoluées ces dernières années ?


C’est miraculeux que des médicaments existent et peuvent soigner l’hépatite C. Être dans un pays où des spécialistes prennent le relais et sont performants, c’est tout simplement merveilleux. Par contre, quand j’ai appris le prix des traitements, j’ai été indignée. Il faut vraiment que les choses progressent de ce côté-là… 

Léa Ouzan 

Crédit Photo : Inserm