
La lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) s’intensifie dans les Alpes-Maritimes. Le premier Centre gratuit d’information départemental, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) vient d’ouvrir à Nice (2, rue Edouard Beri), alors que le département est le deuxième le plus fortement touché par le VIH.En 2015, le nombre de déclarations de séroposivité a augmenté de 20 % dans les Alpes-Martimes, avec 131 nouvelles personnes infectées. C’est la plus forte hausse observée depuis 2003. Face à ce constat, tous les éléments de la lutte contre les IST sont désormais regroupés à un même endroit, de l’information au suivi psychologique en passant par la détection.
Fusion des différents services « Ce qui est réellement nouveau, c’est l’instauration dans ce centre de la contraception et de la vaccination contre les hépatites B, C et contre le papillomavirus », pointe Isabelle Buchet, responsable du centre. « Cette fusion des structures permet de rendre plus accessible les centres, enjeux majeurs de santé publique », estime Yvan Denion, délégué territorial de l’ARS qui est venu inaugurer ce premier.
Ce GIDD de Nice. Au 2 rue Berri, les Niçois sont accueillis du lundi au vendredi par quatorze personnes dont cinq médecins, trois infirmières et une psychologue : « La personne est d’abord reçue dans un bureau fermé pour faciliter l’échange, raconte Isabelle Buchet. Puis il y a une consultation médicale.
En fonction de l’avis du médecin, une prise de sang ou un Trod (test rapide d’orientation diagnostic du VIH) est réalisé. L’an dernier, dans les centres du conseil départemental, 3 959 tests de dépistage du virus ont été pratiqués et 27 se sont révélés positifs.